Cinq suggestions de lecture de la promotion du mois: roman policier!

9782823847437

La rage, Zygmunt Miloszewski, Fleuve Éditions (2016), 539 pages
39.95$ prix régulier
29.96$ prix promotionnel

Le procureur Teodore Szacki n’est pas au mieux de sa forme depuis qu’il a quitté Varsovie. Il se sent en perpétuel décalage, tant dans sa vie de couple que dans ses relations avec sa fille adolescente.
Est-ce pour cela qu’un jour, il ne prend pas l’exacte mesure d’une plainte pour violences conjugales? Avec des conséquences effroyables pour l’épouse battue…
Ou bien est-il perturbé par une étrange enquête pour meurtre dont il a hérité — portant sur un squelette dont les os appartiendraient à plusieurs victimes…?
Teodore Szacki va vite se rendre compte que les deux affaires pourraient être liées. La piste d’un insaisissable redresseur de torts se dessine; quelqu’un oeuvre dans l’ombre, visiblement déterminé à rendre la justice pour pallier l’incurie des services de police. Lire la suite

Des suggestions de lecture de littérature québécoise: spécial Réjean Ducharme!

Réjean Ducharme nous laissait le 21 août. Ce mystérieux écrivain et dramaturge, né dans la Lanaudière le 12 août 1941 nous a léguée une des oeuvres les plus importantes de la littérature québécoise.
Pour souligner ce malheureux fait, voici les suggestions de cette semaine, en hommage au grand Réjean Ducharme.

9782070373932_largeL’avalée des avalés, Réjean Ducharme, Folio, 379 pages
Prix régulier: 17.95$
Prix promotionnel: 13.46

Vrai chef d’oeuvre de la littérature québécoise, L’avalée des avalés est un des romans le plus importants de Réjean Ducharme. 
Doté d’un style unique, d’un vocabulaire et d’une force époustouflante, ce roman est un incontournable de la littéarture!

« Tout m’avale… Je suis avalée par le fleuve trop grand, par le ciel trop haut, par les fleurs trop fragiles, par les papillons trop craintifs, par le visage trop beau de ma mère… »

Les enfants en mènent large. Ils peuvent dire pis qu’aimer, pis que prendre. Ils ont tous les droits. Entre vingt et vingt-trois ans, on a toutes les lois, toutes en même temps. Si on est doué, on les apprend. Si on est pas content, on se déprend, en se souvenant, en imaginant. (Réjean Ducharme) Lire la suite

Dernières suggestions de la promotion de février! (Sociologie, philosophie et histoire)

9782762140613

Lettres aux femmes d’ici et d’ailleurs, Céline Larouche et Rachida M’Faddel (dir.), Fides, 285 pages
27.95$ prix régulier
20.96$ prix promotionnel

Au-delà des paroles convenues et des clichés que la société véhicule trop facilement, des femmes et des hommes ont accepté de prendre la parole. En toute liberté. Sans complaisance. Portées par l’espoir d’établir un véritable dialogue. Un dialogue qui révèle sans filtre ce qui les anime, leurs amours, les espoirs qu’ils caressent, les situations qui les blessent et qu’il faut dénoncer. Ces prises de parole ont en commun de crier haut et fort que ce qui unit les femmes t les hommes d’ici et d’ailleurs est beaucoup plus fort que ce qui les sépare. À les lire, on réalise qu’il devient possible de rêver d’un avenir différent, meilleur.

Parfois coups de gueule, parfois tendres billets d’amour, les lettres qui composent cet ouvrage sont écrites par des femmes et des hommes engagés, épris d’un Québec inclusif et pluriel.
Lire la suite

#VendrediLecture: « Demain », un récit du possible

9782330058944

Demain, Cyril Dion. Actes Sud, 350 pages
41.95$ prix régulier; 36.95$ prix membre

Hier soir j’ai eu la chance d’assister à l’avant première du documentaire « Demain », qui sortira au Québec le 27 mai prochain.
S’inspirant du livre, Cyril Dion raconte le voyage trépidant qu’il a effectué en compagnie de l’actrice Mélanie Laurent et une petite équipe.
Lire la suite

#VendrediLecture. Des bandes dessinées!

Afin de présenter la promotion du mois de mars (-10% sur le prix membre), voici deux suggestions de bandes dessinées!

9782924049068

Les deuxièmes, Zviane. Pow Pow Éditions, 128 p.
22.95$ prix non membre; 19.95$ prix membre

Les deuxièmes raconte l’histoire de deux amants qui sont en couple chacun de leur côté (d’où le titre).
Dans une luxueuse maison aux Pays-Bas, les deux amants se retrouvent pour partager passions, sexe, complicité et réflexions. La BD proposée par Zviane est une entrée indiscrète dans la vie intime du quotidien de deux jeunes musiciens dans leur quotidien: on les voit discuter, s’embrasser, parler de leur futur, jouer au piano, fumer un joint, se taquiner, cuisiner ensemble…

Zviane propose une histoire apparemment ordinaire racontée avec une maîtrise du mouvement, des ombres et de la lumière qui fait toute la force de son dessin. Les deuxièmes nous fait réfléchir sur nos relations, nos insécurités et notre façon de nous attacher aux autres. Lire la suite

Les finalistes du Prix des Libraires du Québec 2016

Les finalistes du Prix des Libraires du Québec 2016 ont été dévoilés!

PrixLibraires

Catégorie Roman Québécois

La femme qui fuit, Anaïs Barbeau-Lavalette, Éditions Marchand de Feuilles
23.95$ prix non-membre; 21.10$ prix membre
Anaïs Barbeau-Lavalette n’a pas connu la mère de sa mère. De sa vie, elle ne savait que très peu de choses. Cette femme s’appelait Suzanne. En 1948, elle est aux côtés de Borduas, Gauvreau et Riopelle quand ils signent le Refus Global. Avec Barbeau, elle fonde une famille. Mais très tôt, elle abandonne ses deux enfants. Pour toujours. Afin de remonter le cours de la vie de cette femme à la fois révoltée et révoltante, l’auteur a engagé une détective privée. Les petites et grandes découvertes n’allaient pas tarder.

Blanc dehors, Martine Delvaux, Éditions Héliotrope
21.95$ prix non-membre; 19.25$ prix membre
Une jeune femme tombe enceinte. Un homme s’enfuit. Et une petite fille reste aux prises avec une énigme. À la manière du dessin caché qui apparaît dans les cahiers de jeux des enfants quand on relie entre eux les points numérotés, Martine Delvaux s’applique à réunir dans Blanc dehors le peu qu’elle sait de l’inconnu qui a refusé de devenir son père. Un roman aussi résolu qu’apaisé, où la romancière parvient à rendre lisible à nouveau une histoire pourtant criblée de blancs.

L’année la plus longue, Daniel Grenier, Éditions Le Quartanier
27.95$ prix non-membre; 24.60$ prix membre
Roman des territoires éternels et des destinées fragiles, des tribus déportées et des guerres civiles; légende d’une autre époque qui cherche à conquérir la nôtre et à la transcender, L’année la plus longue se nourrit autant de la magie duBenjamin Button de Fitzgerald que des fabulations historiques de Ferron. Daniel Grenier signe avec ce premier roman une grande épopée américaine traversant trois siècles, une histoire inoubliable de vies trop courtes et de vies sans fin.

À la recherche de New Babylon, Dominique Scali, Éditions La Peuplade
27.95 prix non-membre; 24.60$ prix membre
New Babylon n’existe pas. Mais s’il fallait créer cette ville, les duels y seraient permis et il n’y aurait pas d’autre loi que celle interdisant les hommes de loi. On y aurait constamment le souffle coupé, à cause des paysages, et ultimement parce qu’on y finirait la gorge tranchée. Ce serait un endroit dangereux où, enfin, chacun connaîtrait sa vraie valeur. Dans un monde où rien ne dure, « il n’est pas question de fuir la mort, mais de choisir son arène ». À la recherche de New Babylon révèle qu’il faut bâtir soi-même la vi(ll)e rêvée.

Nord Alice, Marc Séguin, Éditions Leméac
26.95$ prix non-membre; 23.75$ prix membre
Le narrateur de Nord Alice est un chirurgien trop qualifié pour être exilé dans le Nunavik contemporain. À moins qu’il n’ait choisi ce lieu pour fuir une histoire d’amour. Ou peut-être une histoire de meurtre ? Entre ses patients et ses expéditions de pêche, il dévoile par bribes le récit de son existence et raconte aussi la destinée des hommes de sa famille, depuis l’arrière-grand-père Roméo, qui quittait Montréal en 1898 pour aller rejoindre ses frères à Dawson City et tenter sa chance comme tant d’autres au bord du Klondike.

Tous ces titres vous attendent à votre COOP ÉTS!

#VendrediLecture: Le nouveau livre de Javier Cercas et Faut-il manger les animaux?

9782330059057L’imposteur, Javier Cercas
Actes Sud – 404 pages
Prix non membre: 36.95$ – Prix membre: 32.50$

Javier Cercas représente l’un des écrivains espagnols contemporains les plus importants, avec Javier Marías et Pérez Reverte. Après Les soldats de Salamine (Actes Sud, 2002) et Anatomie d’un instant (Actes Sud, 2010), ses deux romans qui ont eu le plus de succès, Cercas revient avec une fiction inspirée d’un fait divers. Si dans Les soldats de Salamine il s’intéressait à la Guerre Civile Espagnole et dans Anatomie d’un instant à la tentative de coup d’État manquée, en 1981, qui a chamboulé la transition Espagnole; dans L’imposteur,  Cercas met en scène le personnage d’Enric Marco.
Mais, c’est qui, Enric Marco? 

a291

Enric Marco (Barcelone, 1921)

Cercas écrit: «J’ai fait la connaissance d’Enric Marco en juin 2009, quatre ans après qu’il est devenu le grand imposteur et le grand maudit. Marco était un octogénaire de Barcelone qui s’était, pendant presque trois décennies, fait passer pour un ancien déporté dans l’Allemagne d’Hitler et un survivant des camps nazis, qui avait pendant trois ans présidé la grande association espagnole des anciens déportés, l’Amicale de Mauthausen, qui avait tenu des centaines de conférences et accordé des dizaines d’entretiens, qui avait reçu d’importantes distinctions officielles et avait parlé au Parlement espagnol au nom de tous ses prétendus compagnons de malheur, jusqu’à ce que, début mai 2005, on découvre qu’il n’était pas un ancien déporté et qu’il n’avait jamais été prisonnier dans un camp nazi.» 

Cette imposture, qui a stupéfié le pays, a éclaté au grand jour à la veille du 60e anniversaire de la libération du camp de Mauthausen, le 8 mai, auquel, fait sans précédent, s’est rendu le Premier ministre espagnol ­à l’époque, le socialiste José Luis Zapatero.

L’Imposteur est, en effet, une remarquable réflexion sur le héros, sur l’histoire récente de l’Espagne et son amnésie collective, sur le business de la « mémoire historique », sur le mensonge, sur la fonction de la littérature et son inhérent narcissisme, sur la fiction qui sauve et la réalité qui tue.
Le tour de force de ce roman sans fiction saturé de fiction est de confondre un lecteur enferré dans ses propres paradoxes. Le narrateur du roman craint d’être trop proche de son personnage. La répétition, amplification ou réfutation d’arguments et citations, ou encore son certain désordre, sont délibérés. Ou plutôt, pas évités.

Cercas présente des réflexions morales et méta-littéraires sur l’écriture, mêlées à des importantes données sur la vie d’Enric Marco. Un homme qui, finalement, s’est inventée une vie pour être aimé.

 


 

img1c1000-9782879297095Faut-il manger les animaux? Jonathan Safran Foer
Éditions de l’Olivier – 363 pages
Prix non membre: 32.95$ – Prix membre: 28.95$

Jonathan Safran Foer publie son premier essai après Tout est illuminé, devenu un événement littéraire international, et Extrêmement fort et incroyablement près (Prix des libraires du Québec) paru en 2005.

Couvert d’éloges, best-seller aux États-Unis, en Italie et en Allemagne, ce premier essai de Jonathan Safran Foer est un coup de maître. Les questions qu’il pose sont universelles: pourquoi l’homme est-il carnivore? Cet usage est-il moralement légitime? Et surtout, comment traitons-nous les animaux que nous mangeons?

Convoquant souvenirs d’enfance, données statistiques et arguments philosophiques, il interroge les croyances, les mythes et les traditions familiales et nationales existant à ce sujet. Entre une expédition clandestine dans une usine d’abattage industriel et un reportage sur un ranch où l’on pratique l’élevage traditionnel, une recherche sur les dangers du lisier et la visite d’une ferme où les dindes sont élevées en pleine nature, il explore tous les degrés de l’abomination et les derniers vestiges d’une civilisation où l’animal était encore respecté.

Choquant, drôle, inattendu, ce livre devrait susciter passions et polémiques.

Jonathan-Safran-Foer-001

«La prochaine fois que vous vous assiérez à table, imaginez que vous êtes avec neuf autres personnes, et qu’ensemble, vous représentiez tous les habitants de la planète. Organisés en nations, deux de vos commensaux seront chinois, deux indiens, un cinquième représentera tous les autres pays de l’Asie centrale, du Nord-est et du Sud. Un sixième représentera les nations de l’Asie du Sud-Est et de l’Océanie, un septième l’Afrique subsaharienne, un huitième le reste de l’Afrique et le Moyent-Orient. Un neuvième représentera l’Europe. Et la dernière place, celle des pays d’Amérique centrale, du Sud et du Nord, sera la vôtre.
Dispatchées en fonction du type de nutrition, une personne sur les dix présentes mourrait de faim, et deux seraient obèses. Plus de la moitié suivraient un régime essentiellement végétarien, mais cette proportion diminue. Les végétariens stricts et les végétaliens occuperaient tout juste une place. Et plus de la moitié des fois où l’un d’entre vous se servirait d’œufs, de poulet ou de porc, il s’agirait de produits de l’élevage industriel. Si la tendance se maintenait pendant encore vingt ans, ce serait également le cas pour le bœuf et le mouton.
La nourriture importe, les animaux importent, et le fait de s’en nourrir importe plus encore. La question de manger des animaux dépend, au bout du compte, de la perception que nous avons de cet idéal que nous appelons, peut-être imparfaitement, ‘le fait d’être humain’.
Je m’aperçois que je suis tout près de suggérer, idée saugrenue, que chacun d’entre nous peut faire la différence. La réalité est évidemment plus compliquée. En tant que ‘mangeur solitaire’, vos décisions, en elles-mêmes, ne changeront rien à l’industrie agroalimentaire. Cela dit, à moins d’acheter votre nourriture en secret et de prendre vos repas enfermé, vous ne mangez pas seul. Même si nous le voulions, nous ne pourrions pas empêcher notre activité de mangeurs d’avoir une influence.»