Horaire des Fêtes!!!

 

Prenez note de notre horaire des Fêtes!
Noël 2015

Nous en profitons pour vous souhaiter un Temps des Fêtes ressourçant en compagnie de vos proches, ainsi qu’une année 2016 remplie de petits bonheurs, de grandes joies, de santé et de réussites.

L’équipe de votre Coop ÉTS

#VendrediLecture: Le nouveau livre de Javier Cercas et Faut-il manger les animaux?

9782330059057L’imposteur, Javier Cercas
Actes Sud – 404 pages
Prix non membre: 36.95$ – Prix membre: 32.50$

Javier Cercas représente l’un des écrivains espagnols contemporains les plus importants, avec Javier Marías et Pérez Reverte. Après Les soldats de Salamine (Actes Sud, 2002) et Anatomie d’un instant (Actes Sud, 2010), ses deux romans qui ont eu le plus de succès, Cercas revient avec une fiction inspirée d’un fait divers. Si dans Les soldats de Salamine il s’intéressait à la Guerre Civile Espagnole et dans Anatomie d’un instant à la tentative de coup d’État manquée, en 1981, qui a chamboulé la transition Espagnole; dans L’imposteur,  Cercas met en scène le personnage d’Enric Marco.
Mais, c’est qui, Enric Marco? 

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Enric Marco (Barcelone, 1921)

Cercas écrit: «J’ai fait la connaissance d’Enric Marco en juin 2009, quatre ans après qu’il est devenu le grand imposteur et le grand maudit. Marco était un octogénaire de Barcelone qui s’était, pendant presque trois décennies, fait passer pour un ancien déporté dans l’Allemagne d’Hitler et un survivant des camps nazis, qui avait pendant trois ans présidé la grande association espagnole des anciens déportés, l’Amicale de Mauthausen, qui avait tenu des centaines de conférences et accordé des dizaines d’entretiens, qui avait reçu d’importantes distinctions officielles et avait parlé au Parlement espagnol au nom de tous ses prétendus compagnons de malheur, jusqu’à ce que, début mai 2005, on découvre qu’il n’était pas un ancien déporté et qu’il n’avait jamais été prisonnier dans un camp nazi.» 

Cette imposture, qui a stupéfié le pays, a éclaté au grand jour à la veille du 60e anniversaire de la libération du camp de Mauthausen, le 8 mai, auquel, fait sans précédent, s’est rendu le Premier ministre espagnol ­à l’époque, le socialiste José Luis Zapatero.

L’Imposteur est, en effet, une remarquable réflexion sur le héros, sur l’histoire récente de l’Espagne et son amnésie collective, sur le business de la « mémoire historique », sur le mensonge, sur la fonction de la littérature et son inhérent narcissisme, sur la fiction qui sauve et la réalité qui tue.
Le tour de force de ce roman sans fiction saturé de fiction est de confondre un lecteur enferré dans ses propres paradoxes. Le narrateur du roman craint d’être trop proche de son personnage. La répétition, amplification ou réfutation d’arguments et citations, ou encore son certain désordre, sont délibérés. Ou plutôt, pas évités.

Cercas présente des réflexions morales et méta-littéraires sur l’écriture, mêlées à des importantes données sur la vie d’Enric Marco. Un homme qui, finalement, s’est inventée une vie pour être aimé.

 


 

img1c1000-9782879297095Faut-il manger les animaux? Jonathan Safran Foer
Éditions de l’Olivier – 363 pages
Prix non membre: 32.95$ – Prix membre: 28.95$

Jonathan Safran Foer publie son premier essai après Tout est illuminé, devenu un événement littéraire international, et Extrêmement fort et incroyablement près (Prix des libraires du Québec) paru en 2005.

Couvert d’éloges, best-seller aux États-Unis, en Italie et en Allemagne, ce premier essai de Jonathan Safran Foer est un coup de maître. Les questions qu’il pose sont universelles: pourquoi l’homme est-il carnivore? Cet usage est-il moralement légitime? Et surtout, comment traitons-nous les animaux que nous mangeons?

Convoquant souvenirs d’enfance, données statistiques et arguments philosophiques, il interroge les croyances, les mythes et les traditions familiales et nationales existant à ce sujet. Entre une expédition clandestine dans une usine d’abattage industriel et un reportage sur un ranch où l’on pratique l’élevage traditionnel, une recherche sur les dangers du lisier et la visite d’une ferme où les dindes sont élevées en pleine nature, il explore tous les degrés de l’abomination et les derniers vestiges d’une civilisation où l’animal était encore respecté.

Choquant, drôle, inattendu, ce livre devrait susciter passions et polémiques.

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«La prochaine fois que vous vous assiérez à table, imaginez que vous êtes avec neuf autres personnes, et qu’ensemble, vous représentiez tous les habitants de la planète. Organisés en nations, deux de vos commensaux seront chinois, deux indiens, un cinquième représentera tous les autres pays de l’Asie centrale, du Nord-est et du Sud. Un sixième représentera les nations de l’Asie du Sud-Est et de l’Océanie, un septième l’Afrique subsaharienne, un huitième le reste de l’Afrique et le Moyent-Orient. Un neuvième représentera l’Europe. Et la dernière place, celle des pays d’Amérique centrale, du Sud et du Nord, sera la vôtre.
Dispatchées en fonction du type de nutrition, une personne sur les dix présentes mourrait de faim, et deux seraient obèses. Plus de la moitié suivraient un régime essentiellement végétarien, mais cette proportion diminue. Les végétariens stricts et les végétaliens occuperaient tout juste une place. Et plus de la moitié des fois où l’un d’entre vous se servirait d’œufs, de poulet ou de porc, il s’agirait de produits de l’élevage industriel. Si la tendance se maintenait pendant encore vingt ans, ce serait également le cas pour le bœuf et le mouton.
La nourriture importe, les animaux importent, et le fait de s’en nourrir importe plus encore. La question de manger des animaux dépend, au bout du compte, de la perception que nous avons de cet idéal que nous appelons, peut-être imparfaitement, ‘le fait d’être humain’.
Je m’aperçois que je suis tout près de suggérer, idée saugrenue, que chacun d’entre nous peut faire la différence. La réalité est évidemment plus compliquée. En tant que ‘mangeur solitaire’, vos décisions, en elles-mêmes, ne changeront rien à l’industrie agroalimentaire. Cela dit, à moins d’acheter votre nourriture en secret et de prendre vos repas enfermé, vous ne mangez pas seul. Même si nous le voulions, nous ne pourrions pas empêcher notre activité de mangeurs d’avoir une influence.»

 

Cartes de souhaits: La gamme Coeur de Tara maintenant disponible à votre Coop ÉTS

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CŒUR DE TARA est une entreprise totalement québécoise qui propose des cartes de souhaits entièrement fabriquées au Québec. Leur concept de cartes favorise l’expression des émotions et sentiments humains à travers la beauté de la nature. Une image vaut mille mots et représente un état d‘être qui traduit des sentiments et transmet des émotions. Elle est donc un support puissant pour dire ce qui nous tient à cœur envers ceux que nous aimons.

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Les cartes de souhaits COEUR DE TARA ne contiennent pas de texte à l’intérieur pour laisser l’option d’une pensée personnelle. Toutefois, ceux qui apprécient un petit coup de pouce à l’expression écrite de leurs émotions et leurs sentiments, trouveront un texte au dos de la carte. Ils peuvent le transcrire de leur plume ou s’en inspirer comme idée de départ.

Vous n’avez qu’à penser à ces personnes si précieuses pour vous, et vous laisser guider par les yeux de votre cœur… avec l’aide de TARA.

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LaPrint Coop ÉTS est très fière d’offrir ce magnifique produit québécois à ses membres.

Un produit local de plus dans votre Coop ÉTS!

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#VendrediLecture: Découvrir Nick Tosches

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Moi et le diable, Nick Tosches
Éditions Albin Michel – 418 pages
Prix non membre: 36.95$ – Prix membre: 32.50$

Nick Tosches oscille entre l’étiquette d’«auteur culte» et d’«enfant terrible» de la littérature américaine contemporaine. Son auto-fiction le confirme. D’abord prétentieux et hautain, Tosches se révèle dans tous ses défauts et faiblesses.

La première chose qui surprend à la lecture de la 4e de couverture de l’édition française de Moi et le diable (dans l’édition originale anglaise, la phrase est écrite à même la couverture) c’est la citation de Keith Richards: «Un sommet, par l’un des plus grands écrivains actuels. Tosches connaît le diable comme personne…». Tout d’abord on se méfie: quand une rock star est utilisée pour parler d’un livre, on soupçonne une stratégie commerciale de la maison d’édition. Ce n’est pas le cas ici. Du tout. Comme dans la vraie vie, Tosches rencontre plusieurs fois dans le livre son ami Richards, qui d’ailleurs n’a pas tort avec son affirmation.

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Avec son style prosaïque puissant et beau, digne des grands maîtres littéraires, la subtilité et le lyrisme de sa plume ainsi qu’une attitude proche de Henry Miller ou de Bukowski, Tosches réussit à créer une formule que fonctionne très bien. Entraîné par les titres d’Arvo Pärt et l’Île des morts de Rachmaninov, le lecteur se prend à dévorer le livre à toute vitesse. Un livre qui nous étonne par moments, nous fait rire, nous excite mais aussi nous dégoûte. Bref, il nous fait sortir toutes les émotions que les bons livres doivent faire sortir.
Une auto-biographie où la fiction se mêle avec la réalité de la façon la plus paradoxale possible, incarnant ainsi parfaitement la figure de l’auteur: quelqu’un qui, en sortant d’un meeting des AA dans le sous-sol minable d’une église new-yorkaise, est capable de s’arrêter dans un magasin de couteaux japonais pour y dépenser des dizaines de milliers de dollars; quand ce n’est pas pour en commander un fabriqué avec un os de léopard.

Moi et le diable représente, pour celles et ceux qui ne le connaissent pas encore, une opportunité fascinante de plonger dans le monde littéraire de Tosches.

«J’ai décidé d’aller à une autre réunion, dans une autre salle, où je ne risquais guère de rencontrer ce fléau de sex-addict en adoration devant lui-même.
Ce que j’ai rencontré, par contre, ç’a été une jeune femme grande et fine, sexy, cheveux longs, poitrine plate, en jean moulant. Il fut un temps où je ne les aimais pas fines et plates. Mais tout change, avec le temps.
« Tu fais ce que j’aurais dû faire », lui ai-je dit après la réunion. Elle m’a regardé droit dans les yeux. La lumière du soleil froid s’est posée sur ses longs cheveux noisette.
« À savoir ?
– Venir ici à temps. Arrêter à temps.
– Fais ce que je dis, pas ce que je fais, c’est ça ? »
Je n’aurais su dire si son regard était antagoniste, supçoneux ou bienveillant. Sans doute parce qu’il était tout cela à la fois, ou plutôt tour à tour.
« Non. Je veux dire que j’ai gâché ma vie. »
J’ai eu le sentiment que ces mots sortaient de ma bouche avec franchise, et qu’ils contenaient une grande part de vérité. Puis j’ai pensé aux livres sur l’étagère, ceux que j’avais écrits, les «cartes postales» de ma vie prouvant que j’avais été plus qu’un simple ivrogne qui se détruit d’un bar à l’autre, bouteille après bouteille, les cartes postales prouvant que j’avais accompli des choses, davantage que la plupart des gens, et que ce que je considérais, plein de regrets, comme une vie d’années fichues en l’air, une vie d’apathie et d’ivresse, était en vérité bien plus que ça. Peut-être était-ce pour cette raison que je gardais ces bouquins. Peut-être que j’en avais besoin, de ces cartes postales.
Ces pensées m’ont traversé à toute vitesse. Il n’y a pas eu de pause marquée entre ce que j’avais commencé à dire et les mots qui ont suivi. « Tu as encore la tienne devant toi. Tous ces années à vivre.
– Ton visage ressemble à une carte. »
Encore une fois, antagoniste, soupçonneuse ou bienveillante. Encore une fois, sans doute tout cela à la fois.
D’un coup de langue et d’une succion, j’ai remis mes fausses dents en place pour les mots que je m’apprêtais à dire, et les ai prononcées: « Terrestre ou céleste ?
– Les deux. »
Bienveillante. Pas d’ambiguïté, pas d’hésitation. Un regard bienveillant.
« Merci. »
J’ai souri, et elle m’a imité. Elle avait des dents d’ivoire, parfaites. Je l’ai détestée pour ça. Je l’ai désirée pour ça.»